Test The Last of Us Part I, la même en (beaucoup) mieux ?
On découvre le remake de The Last of Us pour PS5 avec la peur au ventre et des étoiles dans les yeux. Cette nouvelle version vaut-elle le coup ?
Si l’on demande aux joueurs PlayStation, The Last of Us est une des franchises vidéoludiques les plus appréciées et les plus bouleversantes que la firme ait jamais conçue. La sortie du deuxième opus en 2020 avait fait couler beaucoup d’encre, de manière extrêmement positive. À l’heure où la nouvelle génération de consoles commence à prendre le pas sur l’ancienne, nombreux sont les titres à se voir offrir des améliorations visuelles et de performances. The Last of Us n’y échappe donc pas.
Sony nous propose un remake du premier opus, qui se voit être rebaptisé The Last of Us Part I pour l’occasion, histoire de mieux coller à la marque de fabrique de sa suite. Pour un souci de cohérence donc, mais aussi le goût de bien faire, PlayStation nous livre une version complètement retravaillée du jeu qui nous avait tant marqués, avec au programme de nombreuses retouches au niveau des décors, des personnages, du gameplay ou encore de la narration. Ces changements sont-ils à la hauteur de l’expérience promise, ou est-ce le remake de trop ? La réponse dans ce test de The Last of Us Part I.
Il n’y a pas photo
Dans ce test de The Last of Us Part I, on ne s’attardera pas sur l’histoire du jeu original, qui reste inchangée depuis toutes ces années. Deux passages sous le bistouri de Naughty Dog n’auront donc pas altéré ce bijou de narration, que l’on recommande à tous les joueurs encore aujourd’hui. La plus grosse partie du travail de remake touche à l’aspect visuel du titre, qui est lui la véritable star du jour.
Dès les premières minutes de jeu, la différence se fait ressentir : certains personnages ont changé de tête, d’autres ont eu droit à un lifting, tandis que d’autres encore sont devenus plus expressifs et texturés. Le travail est d’autant plus remarquable sur les personnages de Joel, Ellie ou encore Tess. L’identité visuelle de chacun est totalement respectée, et elle est même honorée avec des graphismes plus proches du réel, des morphologies plus convaincantes et des animations faciales à couper le souffle. Même leurs habits ont droit à quelques retouches bienvenues.
Les décors sont eux aussi familiers mais jamais vraiment identiques, et l’on se surprend à s’imaginer en plein cœur d’un film d’action tant les animations sont fluides. Visuellement c’est un sans faute. Le ray tracing, grande innovation de ces dernières années, apporte plus de profondeur et de réalisme à des décors déjà sublimés par les équipes de Naughty Dog. Encore une fois les textures se veulent plus persuasives et le studio mise tout sur les détails, ce qui fait au final une grande différence.
Bien sûr, The Last of Us Part I n’est pas exempt de défauts, aussi mineurs soient-ils. Certaines scènes portent encore l’aura vintage de la première édition du jeu, dans leur conception ou leur déroulement, et on constate quelques bugs d’affichage ici et là, un point commun avec tout jeu d’aventure aussi colossal. Rien qui ne puisse parvenir à gâcher notre plaisir de retrouver cette aventure de la meilleure des manières.
Une nouvelle immersion
Tous ces changements visuels mis bout à bout permettent au jeu d’avoir une meilleure immersion tout le long de l’histoire. La mise à jour de la colorimétrie, qui se remarque dès l’écran d’accueil, nous permet par exemple d’accentuer la gravité d’une situation, ou de lui donner un ton encore plus macabre et inquiétant, ce qui a un effet direct sur les émotions procurées aux joueurs.
Ce travail de fond rend non seulement les choses encore plus excellentes en elles-mêmes, mais offre aussi plus de cohérence avec le deuxième opus en termes de ressenti. On a d’ailleurs droit à une petite refonte des contrôles et des paramètres d’accessibilité, qui gagnent évidemment en fluidité et en confort de jeu. Les changements sont à peine perceptibles pour quiconque survole le jeu, mais ils sont tout de même bienvenus.
L’immersion passe aussi par la prise en charge de l’audio 3D et des fonctionnalités de la DualSense. Cette dernière est bien prise en charge, tant au niveau des retours haptiques que des gâchettes adaptatives. Les sensations sont indéniables et apportent une réelle profondeur au gameplay, surtout lors des moments d’angoisse. Malgré tout, on aurait aimé que Naughty Dog pousse le bouchon un peu plus loin et mette le curseur au maximum. Jusqu’ici, aucun autre jeu n’a encore réussi à égaler le fabuleux Astro’s Playroom dans son exploitation de la manette nouvelle génération.
Le seul vrai point négatif de ce remake reste son prix… pour les anciens joueurs. Alors certes, les modifications sont là, et elles sont bougrement efficaces, en plus d’être pertinentes et bien exécutées. Malgré tout, ceux qui ont déjà profité de l’expérience une fois plein pot devraient avoir la possibilité de la réitérer à un moindre coût, du moins dans un monde idéal. Pour le reste, le prix reste très correct pour une véritable expérience nouvelle génération comme on les aime.